Montana, Adrienne de son vrai prénom, n’est jamais allée dans le Montana. Elle s’est choisi ce pseudonyme pour communiquer sur internet et recruter ses Maîtres d’un soir. Alors, souvent dans une chambre d’hôtel anonyme, Montana se livre à ses fantasmes de soumission avec des inconnus, se mettant nue devant eux, se présentant en levrette dans l’attente de la pénétration, obéissant à leurs exigences sexuelles. Montana, le roman de Maxim Jakubowski, décrit la spirale érotique vertigineuse d’Adrienne, toujours en quête de nouvelles sensations... jusqu’à s’exhiber nue devant une assemblée d’hommes et de femmes en s’offrant comme une soumise publique. Désirant vivre pleinement sa soumission, Adrienne s’abandonne à ses Maîtres et à ses Maîtresses : son pubis sera rasé, ses instants les plus intimes seront épiés, ses actes seront dirigés. Évoluant dans un univers proche d’Histoire d’O, Adrienne concrétise enfin son désir le plus secret : elle donne du plaisir, avec ses mains, avec sa bouche, avec son sexe, à des hommes qui se pressent autour d’elle... pour elle.
Montana raconte sept jours de l’existence d’une jeune femme qui a décidé d’être totalement soumise. L’homme tuteur n’existe pas dans ce récit car l’auteur retranscrit fidèlement la nouvelle émancipation sexuelle féminine - libérée complètement par le Minitel et par internet. Témoignage de notre époque, Montana est un livre important qui présente un visage tabou de la jeune femme moderne, prête à concrétiser ses pulsions charnelles grâce à la facilité d’un clic de souris, prête à se soumettre ou à dominer sans qu’un mâle soit à l’origine de son envie, bref, prête à être elle-même ! Maxim Jakubowski dépeint son héroïne avec une plume sensible et admirative : la jeune femme qui se détermine à être soumise s’avère aujourd’hui la véritable reine des jeux !
Morceau choisi : “Autre couloir d’hôtel à la lumière tamisée, autre feston de portes les unes à la suite des autres, comme une succession de tableaux sur les murs d’une galerie. Petit lundi blême. Au Hyatt Regency de l’aéroport.
“ - Donc, vous vous appelez O et vous baisez gratuitement. Le O, c’est pour Ophélie ?
- J’ai dit que je baisais gratuitement ”, répondit Montana, tandis qu’il introduisait la carte électronique dans la mâchoire d’acier brillante, montée sur la porte. “ Quant au reste, c’est O, comme O.
- J’ai du liquide, vous savez. Beaucoup. Pas seulement des cartes de crédit. De l’argent sonnant et trébuchant. Dollars US, livres sterling, baths. Je voyage dans le monde entier. Vous êtes sûre qu’il n’y a rien sur terre qu’un peu d’argent vous permettrait de vous offrir ?
- Non, répondit Montana. Je vous ai dit au bar que je serais entièrement vôtre pour une heure de temps, ma seule condition étant que je n’embrassais pas. C’est cela le prix à payer. ”
Ils entrèrent dans la chambre.”
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